En général, ces échanges ne font l'objet d'aucune communication extérieure : c'est la condition de leur réussite. Nous donnons ici pourtant l'écho du dernier rassemblement organisé. Avec une dizaine d'invités qui ont fait le choix de prendre des initiatives au plus fort de la crise, notamment par une réorientation professionnelle.
L’heure
est à l’initiative !
1)
Une définition : La crise
désigne l’ébranlement d’habitudes, de remise
en cause de
pratiques ; ceci pour des raisons économiques, sociétales
(discriminations, fragilités, baisses de moyens disponibles), mais
aussi personnelles : mal être dans le travail et dans les
relations, désir d’être mieux en accord avec ses valeurs. La
crise peut alors constituer une occasion
favorable pour innover et
emprunter des chemins
risqués.
2)
Un projet professionnel nouveau demande de dépenser beaucoup
d’énergie, de persévérer, d’y consacrer du temps et de la
disponibilité, parfois avec une baisse de revenus. Mais le fait
d’avoir une activité
mieux accordée à nos attentes, plus
riche d’un point de vue humain,
compense largement les difficultés.
3)
Un repère fondateur : la
confiance. Tout
d’abord confiance en soi-même, en sa capacité à rebondir, à
faire du neuf, à faire du lien. Confiance dans les autres, même
s’ils sont en situation de souffrance, d’échec ou de handicap,
même s’ils semblent peu compétents en raison de leur jeunesse. Il
s'agit de croire en la capacité
de chacun à devenir
responsable des autres. Cette culture de la confiance crée de la
solidarité.
Mais cela suppose que des personnes animent, soutiennent, fassent du
lien, s’investissent en des responsabilités effectives. La
confiance exclut ce qui dévalorise l’autre (discrimination), elle
met l’accent sur ses capacités potentielles ; elle rend
possible un travail en
équipe
particulièrement fécond.
4)
Un critère : la
qualité. La qualité
de vie des acteurs,
la qualité du travail
dans le respect de l’environnement, la prise en compte de normes,
la relation aux autres (partenaires, patients, clients,
fournisseurs…). La qualité
des produits de
consommation (on se recentre sur le produit et non sur le marketing),
de l’alimentation (attention à la santé des personnes et à
l’environnement)… La qualité
du service (faire
bien), par exemple en rendant intelligible une masse d’informations
difficilement accessibles.
5)
Un objectif fondamental : le
désir d’aider les autres,
par notre activité, à
vivre un peu mieux.
Une visée « humaniste » donc : le but du travail
n’est pas d’abord un intérêt matériel individuel, mais le
service concret
d’un mieux vivre. C’est l’utopie au quotidien !
6)
Une
question. Nous ne
rêvons pas (ou plus) d’un « grand soir », d’un
projet global. Nous résistons à un climat qui favorise le « chacun
pour soi » teinté de fatalisme ; nous décidons de nous
investir dans une activité de proximité, en mettant l’accent sur
la qualité des relations et la solidarité effective. Mais
comment ces évolutions positives au quotidien embraient-elles avec
des changements globaux ?
Osons les grands mots : comment toutes ces initiatives
peuvent-elles stimuler et orienter de nouveaux
projets politiques ?
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